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La réunion de la CNUCED surmonte de graves désaccords

27 avril 2012

Lors d'une réunion controversée de la Commission des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) qui s'est achevée jeudi à Doha, au Qatar, le rôle de l'ONU dans l'examen du commerce et du développement a été confirmé. Le mandat de Doha, adopté par consensus par les États membres, demande à la CNUCED de poursuivre ses travaux dans le cadre des trois piliers suivants: recherche de consensus, recherche sur les politiques et assistance technique. "La CNUCED reste le point de convergence des Nations Unies pour le traitement intégré du commerce et du développement et des questions interdépendantes dans les domaines des finances, de la technologie, de l'investissement et du développement durable", lit-on dans le texte.

Une profonde discorde entre les pays industrialisés et les pays en développement menaçait de ruiner la réunion de la CNUCED à Doha et mettait en danger la survie de cet organe des Nations Unies qui défend les intérêts des pays en développement du Sud. Les désaccords entre les blocs, généralement identifiés comme des pays du Nord et du Sud, découlent principalement de points de vue divergents sur le mandat de la CNUCED et les différentes visions du développement et de son lien avec les variables sociales, environnementales, économiques et financières. L’un des domaines importants à l’examen consistait à confier à la CNUCED le mandat d’enquêter sur la crise financière mondiale actuelle et ses effets sur l’économie réelle, ce que les pays en développement et les ONG insistaient, mais que les pays industrialisés rejetaient d’emblée.

Le samedi 21 avril, lors de la session inaugurale de la conférence, 37 ONG internationales et 137 nationales ont envoyé un message aux gouvernements participants, intitulé «Renforcer, ne pas affaiblir, le rôle de la CNUCED dans la gouvernance mondiale», soulignant le rôle important joué par la CNUCED «dans l'identification des principales causes» de la crise mondiale qui a débuté en 2008. La CNUCED a aidé les pays en développement à trouver des solutions aux effets de la crise et a préconisé la réforme des politiques économiques et financières mondiales en afin d'éviter que des crises similaires ne se reproduisent, ont déclaré les ONG. "La CNUCED est bien connue pour avoir prédit la crise à l'avance, ce qui mérite d'être salué, en particulier compte tenu de la rareté de ses ressources par rapport à des institutions telles que le Fonds monétaire international (FMI), l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et le Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui n’a pas réussi à le faire », dit le message. Les signataires du message adressé aux gouvernements lors de la réunion de la CNUCED sont ActionAid International, l'African Trade Network, le Arab NGO Network for Development, la CIDSE (une alliance internationale de 16 agences catholiques de développement), le European Network on Debt and Development et les Amis de la Terre Internationale. Le bureau JPIC des Missionnaires Oblats s'est joint à l'Alliance sociale hémisphérique, à la Confédération syndicale internationale, à Oxfam International, à l'Internationale des services publics, au Réseau du tiers monde, à l'Institut transnational et au Conseil œcuménique des Églises pour signer la déclaration.

Lors des négociations sur le document final de la conférence, la Chine et le Groupe des 77 (G77) ont défendu le rôle de la CNUCED. Le Groupe des 77 (G77) est le bloc du monde en développement qui a été formé après la première conférence de la CNUCED, tenue à Genève en 1964. Aujourd'hui, il est composé de 132 pays membres. Outre l'UE, le groupe JUSCANZ (JZ), composé du Japon, des États-Unis, de la Suisse, de la Corée du Sud, du Canada, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, de la Norvège et du Liechtenstein, a représenté les pays industrialisés à la conférence de Doha.

Les vues du directeur de la CNUCED Supachai étaient en contradiction avec celles des groupes de pays industrialisés, et son rapport, présenté à la conférence de samedi, mettait en garde contre les dangers de la mondialisation et des processus de développement impulsés par la finance internationale. Les désaccords entre pays en développement et pays industrialisés sont encore plus vifs dans le débat sur les accords conclus à la précédente session de la CNUCED il y a quatre ans, tenue à Accra (Ghana). Le G77 voulait réaffirmer et renforcer l'Accord d'Accra, afin que la CNUCED puisse poursuivre ses travaux actuels, en suivant les orientations données par son secrétariat. Mais la JZ voulait que toute référence à la réaffirmation de l'accord d'Accra soit éliminée du document final, et a proposé que l'accord soit revu. Finalement, l'Accord d'Accra a été confirmé. La Chine a été considérée comme largement responsable du succès de sa résistance face aux demandes de l'UE et des pays de la JZ.

Les pays industrialisés voulaient également rejeter les paragraphes concernant la gestion et le règlement des dettes nationales, les responsabilités des prêteurs et des emprunteurs et une solution ordonnée à la crise de la dette. Pourtant, la réunion de la CNUCED a lancé un processus d'approbation pour l'adoption de principes volontaires sur les prêts et emprunts souverains. Le directeur de Jubilee USA, Eric LeCompte, a assisté aux réunions car c'est un domaine qui préoccupe particulièrement Jubilee USA, dont les Missionnaires Oblats sont membres.

Lisez les principes du jubilé sur les prêts et emprunts responsables. 

 

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