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L'évêque chilien à l'assemblée générale annuelle d'Enel pour plaider contre les grands barrages en Patagonie

28 avril 2010

«Non aux nouveaux grands barrages en Patagonie; L'eau devrait redevenir publique »

L'évêque d'Aysén Luis Infanti De La Mora

L'évêque d'Aysén Luis Infanti De La Mora

Luis Infanti De La Mora, évêque de la région d'Aysén (Chili), assistera aujourd'hui à l'assemblée générale annuelle d'Enel pour dire «non» à un projet de construction de cinq grands barrages sur les rivières Baker et Pascua, et pour remettre l'eau chilienne en mains publiques. L'évêque sera délégué pour assister à la réunion par les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, à l'initiative de la Fondazione Culturale Responsabilità Etica. Les Oblats sont actionnaires d'Etica.

«Nous voulions impliquer le réseau international des investisseurs religieux», explique Ugo Biggeri, président de la Fondation. «Les Oblats font partie de Centre interconfessionnel pour la responsabilité des entreprises (ICCR), une coalition de plus de 275 ordres religieux, basée à New York, qui soumet chaque année plus de 200 résolutions d'actionnaires à l'AGA des plus importantes sociétés américaines et ils sont membres fondateurs de la Groupe international d'investissement interconfessionnel (3iG). »

Enel a hérité des projets de grands barrages en Patagonie de la compagnie d'électricité espagnole Endesa, acquis par Enel en 2009. C'est un projet aux impacts dévastateurs sur un véritable paradis naturel qui pose de sérieux risques pour la sécurité des barrages, car Aysén est une région sismique.

Mais les barrages ne sont pas le seul problème. Le Consejo de Defensa de la Patagonia - CDP (Conseil de défense de la Patagonie), représenté à l'AGA par Mgr Infanti, demandera à Enel de redonner au peuple chilien les droits d'exploiter l'eau acquise par Endesa pendant la dictature de Pinochet à une époque où même les rivières avaient été privatisée. «Ce qu'Enel prévoit de faire est légal, mais non durable sur le plan éthique», poursuit Infanti. «Les concessions d'eau devraient revenir aux mains du public.»

Luis Infanti, né en Italie mais résidant au Chili depuis 35 ans, vient d'écrire une longue lettre pastorale intitulée «Donnez-nous notre eau au quotidien». (en espagnol: Danos hoy el agua de cada día) Au lieu de barrages - considérés comme «lourds et obsolètes» - les opposants chiliens ont proposé une série d'alternatives axées sur l'efficacité énergétique, l'énergie solaire et éolienne et, surtout, la géothermie. Mgr Infanti sera accompagné de Juan Pablo Orrego, coordinateur de la campagne «Patagonia sin represas» (Patagonie sans barrages). En solidarité avec le peuple chilien, la Fondazione Culturale Responsabilità Etica s'abstiendra de voter sur les états financiers d'Enel.

Fondazione Culturale Responsabilità Etica

La Fondazione Culturale Responsabilità Etica a été fondée à Padoue (Italie du Nord) à 2003. Il appartient au système Banca Etica (www.bancaetica.com). Sa mission est de «soutenir les réseaux pour de nouvelles économies durables et de promouvoir une nouvelle culture économique fondée sur la responsabilité sociale et environnementale». En 2008, la Fondazione Culturale a commencé à acheter des actions d'Enel et d'Eni afin de «faire entendre la voix de la société civile, des ONG, des droits de l'homme et des campagnes environnementales lors des assemblées générales annuelles des plus importantes entreprises italiennes». L'engagement des actionnaires de Fondazione est soutenu par Crbm (Campagne Réformer la Banque Mondiale, www.crbm.org) et Greenpeace Italie. La recherche et le conseil sont fournis par Merian Research (www.merian-research.com).

Engagement des actionnaires de la Fondazione Culturale Responsabilità Etica:

Depuis le début de 2008, la Fondazione Culturale Responsabilità Etica a participé aux assemblées générales des sociétés italiennes Eni et Enel. Voici les principaux problèmes sur lesquels la Fondation a abordé Enel:

  • les coûts excessifs de l'énergie nucléaire;
  • Les investissements d'Enel dans des centrales nucléaires obsolètes en Slovaquie;
  • la présence d'Enel dans les paradis fiscaux, en particulier dans l'État américain du Delaware;
  • les investissements limités qu'ils ont réalisés dans les «nouvelles» énergies renouvelables en Italie (solaire et éolien);

Suite à toutes les questions présentées lors de l'AGA d'Enel, la Fondation culturelle a entamé un dialogue avec l'entreprise. Enel a répondu à certaines des questions et a manifesté son intérêt à rencontrer les représentants de la Fondation. Cependant, de nombreuses questions doivent encore être résolues.

Plus de détails peuvent être trouvés sur le site: www.fcre.it

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